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Compagnie 1ère Soisy-sur-Seine  -  Groupe Baudouin IV de Jérusalem
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Histoire du scoutisme
La création des SUF
Nos spécificités ... notre trésor
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Quelques liens

Quelques spécificités qui font ... le trésor des SUF ...

Un scoutisme authentique

Chez les SUF, l'emballage «scoutisme» ne recouvre pas n'importe quoi. Le seul texte que les SUF revendiquent comme charte de fondation, c'est un texte rédigé en 1970 qui décrite les «bases fondamentales du scoutisme». La méthode inventée par Baden-Powell et adaptée au contexte du catholicisme français contient largement de quoi passionner les filles et les garçons d'aujourd'hui. Les ajouts, les suppressions risquent de dénaturer une pédagogie simple mais subtile, d'encombrer ou d'aseptiser une aventure tonique et admirablement conçue. Pour l'essentiel, le scoutisme n'a pas besoin d'être allégé ou enrichi. En réformant trop la méthode, on risque de confisquer au jeune la responsabilité de sa propre progression, et au chef l'invention passionnante du jeu qui convient aux Scouts.
       Bref, il y a un génie permanent du scoutisme ! C'est à celui-ci que les SUF esayent d'être fidèles. Ils le déclinent en 5 modalités essentielles :

  • une pédagogie : le jeu ;
  • un cadre : la nature ;
  • une progression personnelle au rythme de chaque enfant et au gré de son talent propre. Les aînés veillent notamment à ce que les plus jeunes apprennent par l'exemple. Les plus jeunes ont un devoir d'exigence pour les plus grands ;
  • une sociabilisation qui se développe par une loi partagée, dans des unités de vie adaptées à chaque âge, la Meute et la Ronde, la patrouille et l'équipe, le Clan et le Feu, enfin, ouverts sur l'aventure de l'âge adulte ;
  • une foi chrétienne tonique. Elle est vécue dans une cellule d'Eglise capable d'enraciner l'amour de Dieu et de le faire grandir.

Une structure légère

Les managers qui tiennent compte des facteurs humains dans le développement d'une entreprise appliquent volontiers le «principe de subsidiarité» : Ne pas enlever à une personne ou une communauté les pouvoirs qu'elle peut exercer à son niveau, et dont elle assume les conséquences.
       On ne saurait mieux décrire les rapports humains au sein des SUF que par ce principe, respectueux des responsabilités et de l'autonomie de chacun. Il s'agit là d'un trait fondamental, dans les domaines de la pédagogie et de la structure associative, qui caractérise les SUF.
       Les status et l'usage entérinent l'indépendance des Groupes locaux dans ce qui relève de leurs compétences. Au niveau local, le Chef de Groupe laisse une grande latitude aux responsables de chaque unité pour mener au mieux le jeu scout qui convient. Ainsi, chez les SUF, pas de commissaire de district, pas de commissaire de département, pas d'animateur local pour les branches. Le Chef de Groupe est directement en relation avec le Commissaire Général de l'association. Le Chef de Groupe est le représentant légitime du mouvement auprès des parents, du diocèse, des autorités civiles. La cheftaine de Compagnie ou le chef de Clan dialogue sans intermédiaire avec son Commissaire de branche.
       Cette étonnante souplesse n'est pas synonyme d'irresponsabilité. L'enjeu que représente l'éducation des jeunes confiés à nos soins est trop grave pour admettre la moindre désinvolture. L'application du principe de subsidiarité montre chez les SUF combien l'art de déléguer est au contraire un excellent facteur de responsabilisation de chacun, de la Chef d'Equipe de 16-17 ans chargée de la responsabilité de six à huit guides pendant les jours d'exploration, jusqu'au chef de Clan de 22 ans qui entraîne ses Routiers pour aider à construire une coopérative agricole au Burkina Faso...

La confiance

Le premier article de la loi scoute affirme que «le scout met son honneur à mériter confiance». On ne saurait en rester aux mots. Ce qui attire beaucoup de chefs et de cheftaines chez les SUF, c'est cette confiance qui préside aux relations avec les parents et les responsables du mouvement. La confiance accordée a priori engendre chez le chef ou la cheftaine la passion de l'honorer. Cependant, la confiance s'établit et s'éprouve. Dès lors qu'elle est légitimée par la qualité humaine d'une maîtrise, par sa franchise, par sa capacité de faire le point avec les parents et les responsables du mouvement, par son souci de se former, elle ne souffre pas beaucoup de restrictions. Un Chef de Groupe se réserve le droit d'intervenir directement dans la vie d'une unité quand la moralité et la sécurité sont en jeu. Dieu merci, cela n'arrive pas tous les jours ! Un Commissaire de branche se réserve le droit d'intervenir pour faire respecter la pédagogie, et c'est tout. Pour le rest, on accorde une très large autonomie aux maîtrises. Dès lors, l'aventure scoute peut se jouer avec d'autant plus de fécondité inventive et de générosité de la part des chefs.
       Aujourd'hui, il existe peu d'autres lieux, comme les SUF, où les adultes accordent une telle confiance aux jeunes. Les SUF montrent que la confiance peut être le premier principe éducatif.

L'indépendance pour la liberté

Les SUF veillent avec un scrupule farouche à ne s'aliéner à aucune idéologie politique. Cette indépendance revendiquée révèle d'abord un souci d'honnêteté envers les parents.
       Chez les SUF, on vit tout le scoutisme, mais rien que le scoutisme. Inutile donc de réclamer l'engagement d'une unité ou d'un groupe pour quelque cause que ce soit, y compris la meilleure, si elle ne concerne pas immédiatement le scoutisme. Certes, les SUF rendent des comptes au ministère de la Jeunesse et des Sports dans le domaine législatif. Ils dialoguent volontiers avec la Conférence épiscopale des Evêques de France, qui a nommé leur Aumônier national.
       Ce qui vaut à l'échelle de l'association vaut à l'échelle du groupe et de l'unité. Les enfants sont influençables. Les chefs sont admirés par les jeunes et leur servent souvent de modèle. Les jeunes de l'unité ne sauraient être orientés dans quelque action ou réflexion qui n'aurait pas sa place dans l'univers scout. Cette vigilance vaut pour le domaine politique, social et ecclésial.

Un scoutisme au féminin

Les SUF ont repris l'intuition fondatrice des Guides de France : il existe un scoutisme original valable pour les filles : non pas calqué sur celui des garçons, mais, à chaque âge, une méthode éducative qui aide la petite fille, l'adolescente et la jeune adulte à développer ses qualités propres pour trouver peu à peu sa place de femme dans le monde actuel. L'accent est mis sur la vie en groupe, l'imaginaire, les qualités d'animation et de créativité, de communication et d'accueil, la fantaisie et la débrouillardise, dans un esprit de bonne humeur, simple et souriante, où les choses se font tranquillement et volontiers.
       Les Jeannettes SUF ont renouvelé largement l'ancienne pédagogie des Guides de France. Les Guides SUF ont inventé leur propre culture. Les Guides Aînées SUF créent chaque jour un art de vivre de la femme dans le scoutisme, dans l'Eglise, et dans la société de la France de l'an 2000.
       Les branches féminines sont absolument complémentaires des branches masculines dans un groupe SUF ... et réciproquement ! On n'envisage pas la vie d'un groupe SUF sans ses branches féminines ... ou sans ses branches masculines.

     A ces 5 spécificités, on reconnaît l'originalité des SUF dans le paysage bariolé du Scoutisme Français. On pourrait encore remarquer l'accent que les SUF mettent sur le rôle des familles dans la progression scoute des enfants et sur l'aide qu'elles peuvent apporter à la vie des unités. On pourrait souligner la position des SUF concernant l'engagement des laïcs dans la vie de l'Eglise. On pourrait rappeler les efforts menés depuis 30 ans, pour faire naître un esprit fraternel entre les différents mouvements. On pourrait décrire le souci de la simplicité des moyens à tous les niveaux de l'association qui accorde une réelle liberté aux projets. Il y a encore mille autres traits qui caractérisent «l'esprit SUF» qui s'efforce d'être toujours réaliste, franc et joyeux.

       C'est cette manière d'être, cette culture commune, qui séduisent depuis longtemps les parents pour leurs enfants, les camarades de lycée des Eclaireurs et Guides qui prononceront leur Promesse au camp d'été, et les amis des Chefs dans les amphithéâtres des facultés, qui se retrouvent un beau jour de printemps en face de paires d'yeux de Louveteaux curieux de ce que la nouvelle Cheftaine saura inventer pour les faire jouer, rire, chanter et rêver...